Vous avez sauté le pas et vous avez accueilli une petite boule de poils ? Que votre poilu a 3 mois ou 3 ans, il y a toujours des bases à respecter en éducation canine. L’arrivée d’un chien dans la famille n’est pas toujours évidente à gérer et pour cause, un chien demande du temps en termes de dépenses physiques, intellectuelles, moments câlins, sociabilisation, soins, … Vous vous en êtes vite rendu compte : c’est un peu comme un enfant ! Alors quelles sont les erreurs classiques à éviter pour bien éduquer son chien, et comment y remédier ?
Sommaire
- Lui laisser trop de liberté !
- Penser que c’est lui qui vous protège
- Sous estimer sa dépense intellectuelle
- Lui dire « Bonjour » et « Au revoir »
- Crier pour le gronder
1. Lui laisser trop de liberté
Ça peut paraître simpliste dit comme ça, mais c’est pourtant déterminant pour la suite. Je précise que ce n’est pas forcément une erreur. Certaines personnes souhaitent partager leur lit, leur canapé et pourquoi pas leur assiette avec leur chien. C’est un choix que je respecte absolument. Néanmoins, si vous ne souhaitez pas cela, indiquez-le à votre poilu.
Facile à dire pas vrai ? En réalité notre empathie nous joue bien des tours à ce niveau-là. Il est difficile de dire non à un chiot ou à un chien que l’on vient d’adopter. De plus, le chien peut aussi en profiter pendant notre absence, ce qui est plus compliqué à gérer.

Un chien possède une intelligence équivalente à un enfant de 3 ans. C’est une moyenne, le vôtre l’est peut-être davantage ! Il est donc tout à fait capable de comprendre le « non ». Lorsque vous voyez votre chien entreprendre une action non désirée, dîtes lui « non » fermement, mais sans crier non plus.
Pour bien éduquer son chien, il est important d’être ferme dès le départ car, que votre poilu soit un chiot ou un adulte, il va tester vos limites les premiers mois, voir les premières années s’il est bébé. Si vous lui autorisez le canapé lorsqu’il est petit mais, qu’une fois devenu grand vous ne souhaitez plus l’y voir, votre chien va être un peu déstabilisé. Il ne va absolument pas comprendre pourquoi quelque chose dont il avait pleinement le droit jusqu’à maintenant, lui est aujourd’hui interdit.
L’incompréhension va rester autour du canapé et il sera plus long de lui faire comprendre que c’est un non définitif. Votre chien va certainement continuer pendant quelque temps de monter dessus, comme s’il en avait toujours le droit, et c’est bien normal ! N’hésitez donc pas à être ferme dès le départ et essayez surtout de ne pas lâcher pendant les premiers mois. Ce n’est pas facile je vous l’accorde, mais les chiens ont besoin de connaître les limites pour être équilibrés et bien dans leurs pattes.
2. Penser que c’est lui qui vous protège
Il y a toujours ce mythe du chien qui protège son maître quoique cela lui coûte. Pourtant, votre chien, c’est l’équivalent de votre enfant ou votre meilleur ami. Vous vous devez de prendre soin de lui et de répondre à ses besoins physiologiques. De plus, ce n’est absolument pas à lui de vous protéger, mais bien à vous de le faire !

Si vous marchez au bord de la route avec votre chien, assurez-vous d’être placé entre la route et lui. Si dans certaines situations les chiens vont effectivement prendre la défense de leur maître, ce n’est pas idéal si vous souhaitez simplement un chien de famille bien dans ses pattes.
On observe ce comportement canin assez régulièrement lorsque celui-ci se trouve en présence d’enfants qui appartiennent à sa famille, ou bien lorsqu’il vit une relation trop fusionnelle avec son maître ou un autre animal de la maison. Le chien peut alors se placer volontairement entre eux et un inconnu, mais aussi une personne familière. Il peut même devenir agressif et vouloir bénéficier d’une approche exclusive de l’individu.
Cette situation est extrême certes, mais vous devez simplement vous rappelez que c’est votre rôle de le protéger et que si votre chien devient trop protecteur envers vous ou une autre personne, il est important de démêler ce comportement rapidement.
3. Sous estimer sa dépense intellectuelle
Effectivement, pour bien éduquer son chien, il faut qu’il soit fatigué physiquement, mais aussi de temps en temps mentalement. De nombreux propriétaires de chiens l’ignorent, car c’est un peu un nouveau besoin. On a longtemps cru bon par exemple de lancer indéfiniment la balle à son chien, car cela le fatigue. En réalité, nos chiens sont très intelligents et ils ont donc besoin de se creuser la cervelle de temps en temps.

Il faut savoir que 10 minutes de recherche équivalent à environ 45 minutes de balade ! C’est plutôt impressionnant et en plus pas besoin d’être équipé de technologies hors de prix !
Lorsque vous partez en balade par exemple, prenez une poignée de croquette ou idéalement de friandises. Vous pouvez les lancer dans l’herbe et faire chercher votre chien. En général ils adorent ça ! Vous pouvez aussi faire ce jeu en intérieur pour occuper votre chien quand il pleut. Des tapis de fouilles sont disponibles précisément pour cette activité, sinon vous pouvez aussi cacher les croquettes dans une pièce et faire attendre votre poilu dans une autre.
Certains chiens sont plus demandeurs de jeux d’intelligence. Mon berger australien par exemple, pourrait jouer toute la journée à chercher des croquettes, car il est très gourmand ! Les chiens de bergers et de chasses sont effectivement plus friands de ces jeux où le flair est nécessaire pour obtenir une récompense. Mais ce ne sont pas des activités qui sont réservées uniquement à ces types de chiens ! Il est important de proposer au chien, peu importe sa taille et son apparence, ces jeux d’intelligences.
Fatiguer un chien en usant de sa réflexion passe aussi par lui apprendre des tours, vous en avez une infinie multitude à votre disposition. Du plus simple comme le fameux « assis » au plus compliqué comme danser avec son chien !

Un chien qui a épuisé sa réserve de réflexion, mais aussi sa réserve physique est bien plus équilibré qu’un poilu qui court derrière une balle toute la journée !
4. Lui dire « Bonjour » et « Au revoir »
Lorsqu’on rentre du travail et qu’on voit cette petite frimousse toute contente de nous revoir, on ne peut s’empêcher d’instaurer un petit rituel : lui dire bonjour bien sûr ! Cela paraît évident, on considère son chien comme un membre de la famille, donc il est normal de lui dire bonjour et au revoir. C’est tout à fait légitime.
Oui sauf que pour bien éduquer son chien et éviter les erreurs classiques, il faut essayer de ne pas procéder de la sorte. Je m’explique, qu’il soit chiot ou adulte, votre chien va vite comprendre par l’intonation que vous prenez et la répétition des mots employés, que vous allez partir. Il va donc devenir anxieux, car il sait que vous allez le laisser. Cela nourrit son stress de la solitude, c’est ce qu’on appelle l‘anxiété de séparation.
Tous les chiens ne sont pas sujets à l’anxiété de séparation, mais si votre chien est très proche de vous et qu’il est sensible émotionnellement parlant, il y a de fortes chances pour qu’il soit touché par cette anxiété.
Comment se traduit l’anxiété de séparation ?
Un chien ou un chiot qui ne supporte pas la solitude va souvent détruire son environnement. Le canapé, les pieds de chaises, les meubles, les journaux, … Tous les objets qui sont plus ou moins à sa hauteur deviennent irrésistibles et lui permettent d’évacuer ses tensions.

Votre chien peut aussi émettre des pleurs ou des aboiements incessants, ce qui devient vite gênant si vous vivez en appartement.
L’anxiété de séparation est un mal être qu’il ne faut pas prendre à la légère. Il est tout à fait possible d’y remédier avec des comportementalistes canins, mais le mieux c’est encore de d’y prévenir !
C’est pour cela que si vous habituez votre chien à rester seul un court moment au départ, ne serait-ce qu’être seul dans une pièce, vous l’apprenez à se gérer. Bien sûr, il doit avoir des jouets et des occupations disponibles.
Si vous partez de chez vous sans lui dire « au revoir » et mieux encore, que vous l’ignorez quelques minutes avant de partir, votre chien ne va pas appréhender votre départ de la même manière.
5. Crier pour le gronder
C’est un classique qu’il est bon de rappeler ou de connaître si l’éducation canine est une nouveauté dans votre quotidien. Parfois, lorsqu’on est dans une mauvaise journée où les ennuis s’accumulent et qu’en plus notre chien ne nous écoute pas ou fait des bêtises, il est vraiment tentant de le gronder en déchargeant sa colère. On ne va pas se mentir, ça nous est tous arrivés !
Cela ne fait pas de vous un mauvais maître, rassurez-vous, mais il ne faut pas que ça devienne une habitude. Pourquoi ? Tout simplement car vous n’avez pas besoin de crier pour que votre frimousse comprenne que vous n’êtes pas content et qu’il a fait une bêtise. Vous pouvez employer un ton ferme mais posé, cela marche beaucoup mieux !
Ensuite, nos chiens ne sont pas nos souffre-douleurs. Vous êtes énervé d’accord, mais vous ne pouvez pas toujours décharger sur lui votre agacement. Bien éduquer son chien passe avant tout par la maîtrise de soi, et c’est loin d’être facile !
Je vous conseille donc de lui parler le plus souvent sans hausser le ton et pourquoi pas même en chuchotant ! Si vous criez en permanence pour lui faire comprendre qu’il a fait une chose interdite, il ne sera plus sensible à cette forme de réprimande ! Ce n’est donc pas une solution et surtout gardez à l’esprit que votre chien est intelligent et qu’il comprend même s’il n’en laisse rien paraître !

Voilà pour ces petites informations pour bien éduquer son chien et éviter les erreurs classiques. L’éducation d’un chien se travaille toute au long de sa vie mais les premiers mois au sein de votre foyer sont déterminants pour la suite, alors ne la négligez pas !